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Santat. NOUS SOMMES EN DANGER ! Hervé GUERRERA
22 / 12 / 2020 402 lu(s) 
Santat
                  NOUS SOMMES EN DANGER !


   La « seconde vague » de COVID 19 a cruellement frappé notre région. Au plus fort du premier assaut (source Observatoire Régional de la Santé) le nombre maximal de nouvelles admissions à l’hôpital n’atteignait pas 1 500 alors que début Novembre il était légèrement supérieur à 2 200 entrées. Si l’on observe la progression sur une plus longue période il est clair que c’est à la sortie des vacances d’été que l’épidémie, qui en « Provence-Alpes-Côte d’Azur » avait jusque-là fait moins de ravages qu’ailleurs, allait littéralement exploser. Si on en a vu la face immergée de l’iceberg avec le mouvement des cafetiers marseillais qui refusaient, dès Septembre, les premiers confinements et autres couvre-feux, rejouant ainsi le match « Paris –Marseille » avec le soutien de certains élus dont le sémillant Président d’une Région qu’il veut honteusement appeler « SUD », il convient d’analyser plus profondément les choses. S’il n’y a pas qu’un réflexe corporatiste dans cette insurrection patronale, si des entreprises, des salariés, des hommes et des femmes souffrent véritablement et fortement de ce qui est aussi une privation de liberté nous sommes aussi en droit de nous poser d’autres questions. Les mêmes auraient-ils été d’accord pour qu’on limite, voire qu’on interdise comme dans d’autres pays de l’Union Européenne les déplacements inter-régionaux ? Pas sûr ! Mais c’est pourtant bien l’afflux touristique qui, avec ses déplacements massifs de population, va faire déferler une seconde vague beaucoup plus meurtrière. Mais jugez plutôt au 17 Juin 2020 927 personnes décédaient de la COVID dans les hôpitaux de notre région. Au 29 Novembre 2020 nous déplorions, en données cumulées depuis le 1 Mars 2020, 2 747 décès. A-t-on vraiment tiré une leçon de ces chiffres particulièrement dramatiques ? Non aucune !

    En France en dehors de la seule logique centraliste et unitaire des mêmes confinements pour tous point de salut ! Alors qu’il serait beaucoup plus efficace pour lutter contre une épidémie meurtrière, comme dans nombre d’autres Etats, d’analyser la vérité sanitaire au plus près du terrain et de prendre des mesures adaptées aux réalités locales et régionales. Et on refuse toujours, alors que les chiffres du nombre de nouvelles contaminations laissent de plus en plus clairement entrevoir une troisième vague, de réduire les déplacements de long terme, la SNCF prévoyant même des millions de voyageurs pour les vacances de Noël. Un manque d’anticipation, des non-décisions au plus haut sommet de l’Etat qui s’avèreront sans doute hélas criminels ! Et cette non politique ne s’arrête pas là. Les tests antigéniques que l’on peut réaliser en pharmacie ou chez son médecin traitant n’ont été autorisés qu’à la fin du mois d’Octobre. Jusque-là seuls les laboratoires d’analyse médicale étaient les seuls à détecter la COVID. Conséquence ? Une thrombose totale de ces structures qui entre Août et Novembre ont dû massivement différer, voire déprogrammer d’autres analyses toutes aussi importantes comme les tests de détection des cancers. Et ce n’est pas un hasard si les structures de lutte contre les cancers multiplient, comme maintenant les technocrates du « Ministère de la Santé », les appels pour pratiquer les dépistages et reprendre des soins trop souvent brutalement interrompus par le choc pandémique. Toujours sur le site de l’observatoire régional de la Santé on peut lire : « Le nombre de bénéficiaires de sexe féminin âgées de 50 à 74 ans ayant eu au moins un remboursement de mammographie de dépistage du cancer du sein] a très fortement diminué dans la région en 2020 au cours du 1erconfinement… ». Ou encore « le nombre de bénéficiaires de sexe féminin âgées de 10 à 14 ans ayant eu au moins un remboursement de vaccin contre le HPV a très fortement diminué dans la région en 2020 au cours des semaines 12 et 13 [16 et 23 Mars 2020]. La conséquence de ces milliers d’actes non réalisés se traduiront par une augmentation des nombres de cancers et autres pathologies, notamment cardiovasculaires, particulièrement lourdes d’abord humainement et ensuite financièrement. Et bien sûr cela va toucher d’abord les plus fragiles, les plus précaires, les plus exposés d’entre nous.

   Qu’en est-il de la réponse vaccinale présentée comme LA solution, l’universelle panacée sur laquelle les pays anglo-saxons se précipitent ? Pour l’heure on ne peut que constater qu’elle relève plus de la guerre commerciale et de la volonté de relancer à tout prix un modèle économique pourtant incompatible avec la limitation des ressources planétaires que d’une stratégie sanitaire qui devrait avoir beaucoup plus de recul. Et notamment prendre le temps d’analyser par des études critiques et indépendantes les conséquences, à moyen et long terme, de l’injection de produits dans notre corps. Une précipitation malvenue qui ne manquera pas d’alimenter les théories complotistes et les logiques anti-vaccinales alors que cette vaccination, dans d’autres conditions, pourraient être une réponse ou un élément de réponse adapté. Une réalité bien sombre mais qui est aussi notre réalité régionale et globale. Un dernier mot pour dire que si l’épidémie rogne sur nos libertés elle a aussi bon dos pour interagir avec une loi de « sécurité globale » qui masque mal des réflexes autoritaires d’une logique centraliste poussée à son paroxysme.

Hervé GUERRERA
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