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Politica / Politique


Pourquoi adhérer au PARTIT OCCITAN ?
21 / 08 / 2020 407 lu(s) 
       POURQUOI ADHERER AU PARTIT OCCITAN ?

   Le texte qui suit est la participation de REGION PROVENCE" au dernier congrès de mars 2019. Il a été rédigé en grande partie par notre regretté camarade Robert-Antoine GAGO, de La Cadière (Var).


   "La question centrale est posée : quelle est l’utilite d’un parti politique occitan ? Qui en a besoin ?

Si le partit Occitan veut s'opposer aux agressions ecologiques que rencontre la planete aujourd’hui, c’est bien au niveau local ou regional qu’il doit dire ce qui n'est plus admissible, meme sous pretexte de croissance ou d'emplois, appliquer une méthode adequate tout en recherchant des allies. Mieux vaut s'occuper de la sante des habitants de nos territoires sacrifiee par un Etat -toujours neo colonial- qui préfère favoriser les bénéfices des multinationales et la spéculation foncière. Ce qui n’est véritablement le but d’une « classe » politique régionale complice, incapable de proposer des alternatives locales ou régionales d’avenir.

Aussi c’est à l’action que nous en appelons : faire des choses plutôt que de les afficher!

   Le terme «ecologiste» tel qu'il est percu dans le paysage politique actuel ne reflète que partiellement nos idées : quid du droit des femmes et des hommes de nos territoires de pouvoir décider au païs pour pouvoir y vivre et y travailler, du droit des peuples, des communautés à décider de leur avenir sans grand frère protecteur ( Etat ou autre ) qui leur dirait ce qu'il convient de faire ou d'accepter pour être «moderne» ?

   S'appeler «Partit Occitan» c'est afficher une ouverture à toutes les tendances démocratiques et citoyennes présentes sur notre territoire, c'est contribuer à affirmer l'existence de cet espace au moment ou l’échelon administratif français appele «région Occitanie» conteste par son existence même, la revendication d’une Occitanie « historique » entière et plurielle.

   S’appeler «Partit Occitan» c'est aussi affirmer que nous ne sommes pas réductibles à de grandes causes «universelles» portées par les Etats Nations.

Abordar la situacion politica d’un biais diferent.
Aborder la situation politique d’une manière différente.

   L'urgence de la situation de notre planète implique des solutions urgentes, radicales et une rupture avec les anciennes pratiques.
  -Il ne s'agit plus d'aller moins vite vers la catastrophe mais de changer radicalement de direction. Et les exemples ne manquent pas pour clarifier notre angle d’attaque:
  -il ne s'agit pas de négocier combien de centrales nucléaires vont être arrêtées et quand, mais d'arrêter tous les investissements dans l'industrie nucléaire (EPR ou ITER).
  -il ne s'agit pas de négocier le volume de boues rouges déversées dans la Méditerranée, mais d'arrêter une pratique industrielle qui rejette des déchets mortels dans un environnement ouvert sur terre et en mer.
  -Il ne s’agit pas, non plus d'accorder des aides à l’amélioration des processus de fabrication mais de consacrer un budget pour s'occuper des femmes et des hommes qui y travaillent, de la santé des riverains et des nuisances déja existantes, accompagner la transformation sociale et penser des activités plurielles post-industrielles différentes de celles que nous subissons.
Le Partit Occitan est un authentique mouvement écologiste : la lutte pour préserver la biodiversité est indissociable du combat pour « l’ethno-diversité ».

   Nous choisissons « une ligne claire», non pas pour que le "citoyen français moyen» puisse comprendre, mais pour faire connaître nos propositions pour bien vivre ensemble au païs, aux Occitans de souche ou de choix, mais aussi aux populations d'implantation récente.
   Etre nous-mêmes, partager et communiquer c'est le bon moyen « d’élargir notre auditoire et notre électorat.»

Des autonomies à l’autonomie

   Face à la remise en cause du centralisme, mis notamment en lumiere par le profond desarroi des maires ruraux, le rappel de la « fracture des territoires » et plus récemment par le mouvement des Gilets Jaunes, le moment est venu d’approfondir un projet politique d’ensemble, tenant compte des besoins exprimés par la société civile.
   Et pour cela nous avons depuis longtemps un concept et des outils que nous n’aurons de cesse de rappeler : l'autonomie.
  - L'autonomie de décision et de gestion démocratiques: «Governem nos!». Assez de projets imposés par le «centre» qui répondent à ses intérêts mais pas aux nôtres.
  - L'autonomie alimentaire: défendons les circuits courts, les commerces de proximité contre les grandes surfaces, les terres agricoles nourricières contre le bétonnage, les petites et moyennes exploitations plutôt que les grands groupes industriels qui ne pensent que profit et délocalisation une fois les aides publiques vampirisées.
  - L'autonomie énergétique: privilégions les énergies nouvelles locales diverses et variées utilisables localement sans déperdition dans le transport. Sortons du nucléaire sans tomber dans les immenses centrales biomasse qui sont un gouffre financier (aides), une aberration technologique et un danger pour nos forêts (Cévennes, Landes, Provence...). Recentrons les technologies et productions renouvelables aux niveaux local, régional, interrégional et non plus «national». Un plan d’économies d’énergie et d’efficacitée énergétique est indispensable au niveau local comme régional.
  - L'autonomie de la personne: défendons la liberté sous toutes ses formes, culturelle, cultuelle, sexuelle. Cette liberté ne pourra être réelle, notamment pour les femmes, sans égalité salariale et parité naturellement obligatoire dans tous les secteurs de la vie sociale. Cet engagement est pleinement compatible avec le respect des droits des salariés, la lutte contre les délocalisations, les solidarités sociales, l’irrigation des services publics.
  - L’autonomie de la politique linguistique et culturelle: revendiquons les moyens pour l'enseignement de la langue, au niveau communal, intercommunal, départemental, régional ou inter-régional occitan, condition incontournable pour tout accord électoral. Exigeons un budget propre pour l'enseignement (ou/et l'initiation pour les plus petits) et non pas pour la « culture » ou le «patrimoine ».
   Pour toutes ces mesures, nous devons privilégier le critère « avancer dans l’action » et nous adapter aux situations concrêtes en tenant compte à la fois des questions posées par l’actualité, de notre électorat et des alliances recherchées.
  - L’autonomie régionale et interrégionale occitanes dans le cadre européen:
  Toute avancée en ce domaine doit reposer sur la stratégie politique de la nécessaire évolution de l’Etat-Nation; elle passera à terme par l’étape du fédéralisme interne pour arriver au fédéralisme européen.
  Contre l'Europe des Etats et ultra-libérale actuelle, nous voulons une Europe des Peuples et des Régions Solidaires. Nous voulons aussi, dans le cadre de l’Etat français, une France fédérale: donc un espace où l'inter- régionalité interne est prise en compte (appliquons le principe du local au global). "

   Si vous êtes en accord avec cette ligne, vous pouvez adhérer ou réadhérer pour 2020 avec le bulletin ci-joint.


Vos mercejam  per vòstre attencion.
La clavaira/dineraira
Téresa de Buisseson
06 78 38 27 82
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