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Municipales, Morne Plaine? Hervé Guerrera
17 / 02 / 2020 401 lu(s) 
MUNICIPALES, MORNE PLAINE ?

   Si notre participation à ces élections sera effectivement plus forte que celle du même scrutin de 2014 avec la présence de candidats sur Marseille, Manosque, Orange et il faut noter également notre présence, sous différentes formes, dans le Var avec la Seyne, Toulon, Six-Fours il n’en reste pas moins que les chances de voir des régionalistes effectivement siéger sont plutôt minces. Et pour la première fois depuis 1989, c’est une déception, le Partit Occitan ne sera pas présent à Aix-en-Provence. Dans la cité comtale aucun accord n’a pu être trouvé faute de liste unique des écologistes ou de volonté hégémonique de la direction du Parti Socialiste aixois. Dans ces conditions une participation symbolique, eu égard au travail accompli dans cette ville, était un non-sens dans lequel nous n’avons pas souhaité nous engager.

   Mais le fait marquant, le double fait marquant surtout dans notre belle Provence, semble bel et bien être le recul annoncé du centralo-Macronisme avec une débâcle des candidats marcheurs et la spectaculaire avancé de l’extrême droite qui sait très bien, comme à Fréjus, se dissimuler derrière des « personnalités locales » prétendument respectables.

   Bien sûr nous n’allons pas pleurer sur ce que nous espérons être la débâcle et le non ancrage local du parti présidentiel. Les deux sont logiques, tout simplement logiques.
   Fruits d’une politique de liquidation des acquis sociaux et on pense en premier lieu à la bataille sur les retraites dont la fin des pensions par répartition pour les remplacer par de la capitalisation témoigne bien de l’idéologie banquière de la Macronie et de l’hyper centralisation « d’En Marche » qui déboussole jusqu’aux députés de sa majorité comment ce parti pourrait réussir à des élections qui visiblement n’intéressent pas un Président toujours autant Jupitérien ? Et qui a d’ailleurs d’ores et déjà annoncé qu’il n’en tirerait aucune conclusion hexagonale.

   Est-ce que les mobilisations sociales permettront un renouveau de la gauche dont les accords, à géométrie variable sont peu lisibles pour un électorat qui semble la déserter de plus en plus ? C’est douteux.

   Est-ce que les écolos dont la stratégie là encore risque d’être obscure avec des listes autonomes et des accords avec la gauche sauront bénéficier des mobilisations, notamment de la jeunesse, sur le climat la question est posée ? Nous aurons la réponse au soir du 15 Mars.
   Mais pour cette soirée-là hélas, une fois de plus nous avons à craindre, à redouter même une nième percée du F-Haine rebaptisé, dans une recherche de respectabilité présidentialiste, « Rassemblement National ». Ne nous y trompons pas ! La doctrine d’exclusion, de division, de tension sociale, de désignation de bouc-émissaires est toujours là. Et, dès lors qu’ils accèdent aux responsabilités, ce sont toujours les quartiers populaires, la politique culturelle comme l’action sociale qui sont les premières victimes de mesures dont l’unique but est de maintenir au pouvoir des oligarchies mues par une doctrine d’un autre temps.

   Espérons que les démocrates et républicains, au-delà de leurs options partisanes, sauront pour le second tour de ces élections communales et au nom de l’intérêt général faire barrage aux ennemis de la démocratie. Cet appel à ne pas laisser les libertés communales sur lesquelles notre République comme la démocratie sont assises depuis toujours aux mains de celles et ceux qui en sont des ennemis sournois a été, est et sera notre position constante. Jamais nous n’accepterons, jamais nous ne nous résignerons à voir nos villes ou notre région dirigées par un parti d’extrême droite, hyper libéral et totalement centraliste. Et nous utiliserons tous les moyens de la démocratie et de la citoyenneté pour le faire savoir !

Hervé GUERRERA
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