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L'ADN de le drecha extrema -H.Guerrera
24 / 06 / 2017 396 lu(s) 
                      L’A.D.N.  DE LA  DRECHA EXTREMA !


   Lors du conseil municipal de Mars 2017 j’avais l’honneur de défendre une motion relative aux violences commises par les groupuscules d’extrême-droite à Aix-en-Provence. Elle rappelait que les populations sont, depuis maintenant plusieurs années, victimes d’agissements de factions radicales et violentes. Elle demandait à la Maire, de faire adopter une motion condamnant fermement toutes les violences commises par les groupuscules d’extrême-droite.

   Cette dernière étant absente, le premier adjoint, en déni du droit des élus d’opposition, du règlement intérieur de la ville, du code général des collectivités territoriales refusait de mettre la question à l’ordre du jour. Il faut dire que Gérard Bramoullé pour ne pas le nommer, membre du club de l’Horloge, n’est pas un fanatique de la démocratie, ni de la République, c’est le moins qu’on puisse dire. Son crédo ultra libéral, ses coups de gueule en faveur de l’Algérie Française, ses relations proches de l’extrême droite et de l’OAS le positionnent plus comme un lien naturel entre le FN et les « Républicains ».

   Si nous ne lâchons pas l’affaire, nous avons saisi les autorités de tutelle pour que force reste au droit, et nous représenterons cette motion ; il faut rappeler que les faits reprochés à ces groupes fanatisés sont, et c’est encore plus sensible dans cette période électorale particulièrement tendue, extrêmement graves !
   Rappelons les : Stimulés par le poids électoral du FN, des groupuscules décomplexés n’hésitent plus à faire le coup de poing, ni à hurler des injures racistes, xénophobes, antisémites… sur nos places et dans nos rues. Un bref rappel de ces trop nombreuses exactions :
Ø  Des fanatiques rompent, à plusieurs reprises, le Cercle de Silence aixois qui se réunit chaque mois le second samedi.
Ø  Fin 2015, des activistes font irruption dans une conférence du PS, sur la montée de l'extrême-droite à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence.
Ø  Des extrémistes provoquent une bagarre lors des vœux du député Jean-David Ciot, qui a officiellement demandé en décembre 2015 la dissolution «d’Action Française ». Dégradation de l’entrée du théâtre, blessures et menaces de mort à l’adresse du député.
Ø  En 2014, un commando fait irruption dans le local du PCF aixois. Dégradations, agression de militants. Une tentative d’incendie avait eu lieu quelques mois plus tôt. Ils réitèrent cette opération en 2015 et dans la nuit du 11 au 12 février 2017, ces locaux étaient à nouveau vandalisés.
Ø  Sous couvert de fêter Guillaume Ier de Provence dit le Libérateur, né vers 955 et mort devant Avignon en 993 qui nous aurait, soit disant, débarrassé des Sarrasins quelques dizaines d’identitaires défilent chaque année, aux flambeaux, pour en fait commémorer l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Ils usurpent, mais nous avons déjà évoqué ce point dans ces colonnes, le drapeau provençal et le « Coupo Santo ».
Ø  Le samedi matin, l’Action Française distribue, à proximité de la Rotonde, une revue interdite par l’ordonnance du 17 février 1945. Décision confirmée par la chambre criminelle de la Cour de cassation en 1999.
Ø  ➢ A Marseille, on ne compte plus les incidents autour de leur local et début Mai un lycéen de 17 ans a  été violemment frappé par des activistes de l'Action Française venus coller des affiches devant le lycée Périer. Le jeune homme, élève de Terminale, a reçu dix points de suture à l'arcade sourcilière et l'oreille.

   Bien sûr, tous ces agissements ont fait l’objet de nombreuses plaintes mais le meilleur garant de la démocratie et de la République reste l’implication des élus et la mobilisation citoyenne comme lors d’un grand rassemblement du mois de mars 2016. Car ne l’oublions pas, ne l’oublions jamais, notre garant contre ces groupes c’est la mémoire et la mobilisation.
-Mémoire de nos grands-parents, Italiens, catalans, maghrébins qui ont pris le bateau ou le train pour arriver sur cette terre de Provence ; mémoire de ce jeune Comorien, Ibrahim Ali, mort à 17 ans aux Aygalades à Marseille parce que sa route avait croisé celle des colleurs d’affiche du Front National ; mémoire des républicains, des résistants, des maquisards, de toutes celles et ceux qui ont risqué ou donné leur vie face à la tyrannie, la barbarie et pour la liberté.

   Alors au nom de tous ceux-là qui n’avaient rien de bobos mais étaient de ce peuple de Provence qui s’est levé pour dire non, au nom de ceux qui n’ont plus la possibilité de le crier, de rappeler que l’extrême droite c’est la violence, le nationalisme, la xénophobie, la haine et la guerre, nous n’aurons, nous, de cesse, dans la rue, comme dans les urnes de la combattre jusqu’à son éradication politique finale !


Hervé GUERRERA

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