Acuelh / Accueil
Editoriau / Editorial
D'aicí e de'n pertot
Sociau / Social
Politica / Politique
Istòria / Histoire
Cartabèu/Bloc-notes
Societat / Société
En revista / En revue
Botica / Boutique
Forum
Contact

   
   

Politica / Politique


Christian TROADEC- Lettre de campagne N°8
05 / 12 / 2016 394 lu(s) 
La lettre de campagne n°8
Manuel Valls dans la coourse à l'Elysée : mais pour faire quelle politique?


Manuel Valls quitte Matignon et veut devenir président de la République. C'est, après la décision de François Hollande, la fin d'une époque et de plusieurs années de politique qui auront été autant d'occasions manquées.

Cette politique aura été marquée par un entêtement à mettre en place une pseudo réforme des collectivités territoriales qui a débouché sur une carte des régions, grotesque, ignorante des réalités humaines, historiques et culturelles. La Bretagne n'a pas été réunie, l'Alsace n'existe plus...la liste est longue.

Grâce à Manuel Valls nous voilà donc avec une loi dite NOTRe qui s'est faite sans aucune transparence, et sans concertation. Les collectivités territoriales, notamment les petites communes, se retrouvent dans une situation critique et soumises à des décisions imposées par le pouvoir central. C'est sans parler de l'incapacité dont a fait preuve l’exécutif durant ce quinquennat pour réformer efficacement la fiscalité des collectivités, pour leur donner un peu d'air.

Aujourd'hui ce sont elles que l'on accuse de dépenser trop, d'embaucher trop alors qu'elles se démènent pour gérer des affaires dont l'État se débarrasse sans leur transférer les moyens nécessaires pour s'en occuper.

Les inégalités territoriales qui se creusent viennent s'ajouter aux inégalités sociales qui se creusent elles aussi. Les mêmes personnes en sont souvent les victimes.

Manuel Valls a t-il l'intention de poursuivre comme président le travail commencé comme premier ministre, comme par exemple la loi travail ?

Si c'est son intention cela signifie qu'il ne nous proposera rien de nouveau, rien qui donne à ce pays l'oxygène dont il a besoin au plus près des territoires. Cela signifie qu'il ne fera rien pour donner à ce pays la chance de se décentraliser vraiment.

Cela signifie qu'il ne tiendra pas la promesse que son parti fait depuis des années, avant même qu'il en soit membre, de donner aux langues régionales un vrai statut.

Cela signifie qu'avec Valls et les autres, de droite et de gauche, on prend les mêmes et on recommence, laissant à l'extrême droite tout le loisir de prospérer.

Christian Troadec
Retorn