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D'aicí e de'n pertot


En quauquei mòts : Fin des terres agricoles. Philippe Torreton. Reconversions de C. Estrosi? G. Tautil
24 / 06 / 2017 396 lu(s) 
EN QUAUQUEI MOTS

- Fin des terres agricoles ? Les concentrations urbaines, les zones d’activités qui mitent l’environnement et chassent l’agriculture de proximité en péri-urbain, les hypermarchés et l’extension indéfinie des autoroutes, autant de réalités qui sont en train de remplacer les terres fertiles en Provence. Phénomènes dénoncés dès les années soixante, le processus s’est accéléré au point de rendre stériles 3000 ha de terres et de réduire leur utilisation à 20% du territoire. La Provence, si vantée dans l’hexagone et dans le monde pour sa qualité environnementale voit disparaître la quasi-totalité de ses fermes (74000 en 1970 contre déjà 20000 en 2007). Record d’effacement de nos terres agricoles contre 52% de moyenne hexagonale. PAC ou pas, cette logique est devenue prioritaire dans l’hexagone et particulièrement chez nous, au profit d’une agriculture productiviste contre la petite entreprise agricole de proximité.

- PhilippeTorreton dérape malgré lui ?
A propos du spectacle repris par lui, « La Résistible ascension d’Arturo Ui » de Bertold Brecht, Ph.Torreton déclare à Var matin : « Le FN aurait été à 2%, il est évident que l’on n’aurait pas monté la pièce. Et puis il y a tous ceux qui récupèrent le discours du FN... Pas mal d’hommes politiques dont le nom se termine par «i», qui fait que tout cela s’installe confortablement, fait le lit d’un fascisme rampant ». Passe encore pour Ciotti et autres Bocaletti qui courent après ou illustrent le discours clivant du FN ; mais exprimé ainsi, c’est faire de la latinité, de façon générale, le terreau de l’extrême droite ; et c’est bien curieux dans la bouche d’un homme qui s’est toujours affirmé de gauche. Lapsus lingae ? Rappelons que le discours raciste et anti-méridional fit florès aux XIXe et XXe siècles et qu’il revient en force aujourd’hui. Cette perméabilité des discours permet, en période de crise politique, de jeter des passerelles inattendues. Capelada Felipe, lei Babis te saludan ! Espérons que c’est un malentendu qui sera vite démenti par un homme de théâtre… qui connaît  pourtant le poids des mots ?

- Reconversions ? « Il va me falloir affirmer une indépendance plus forte», déclare Christian Estrosi. En décidant de revenir aux commandes de la ville de Nice qu’il avait délaissée au profit  d’un adjoint inconnu, C. Estrosi révèle à nouveau une ambition qui avait été précédée par la rencontre avec M. Macron. Rencontre qui avait fait des vagues auprès de son collègue Ciotti, le pourfendeur des migrants de la Roya… Serait-il soumis à une promesse de maroquin ? Il est vrai que les postulants se bousculent à Paris. Cette recomposition souhaitée laisserait également un « grand vide » à la Région qu’il préside. Parions qu’il trouvera la solution adéquate et de nouvelles mules dans le montage de son nouveau mécano… Après tout, E. Valls ne s’est-il pas raccroché au train de « la République en marche » ? Signes d’allégeance ou « d’indépendance plus forte » pour l’un comme pour l’autre ? A vous de décider : Vox populi, vox dei !
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